Histoire des konakama

Les konakama aussi appelés Bobo vivent principalement au nord-ouest du Burkina Faso, dans la région de Bobodioula (région des hauts bassins)  comme capitale ; et également de l'autre côté de la frontière au Mali, dans les régions de Ségou et de Sikasso. Ils croient en Wuro, le Dieu créateur de toutes choses. A la différence de la plupart des autres peuples du Burkina Faso et du Mali, ils n'ont pas d'autorité politique centralisée. Ils sont organisés en lignages dont les membres les plus âgés (surtout les pères) forment le conseil des anciens chargé de prendre les décisions. La notion de chef leur est profondément étrangère. Ainsi chaque village a son système politique indépendamment des autres villages qui liés les uns aux autres par des alliances. Ils sont des agriculteurs sédentaires qui cultivent le millet le sorgho et le coton pour approvisionner les métiers à tisser des villes, et pratiquent un élevage d'appoint.

Les konakama sont entourés par beaucoup d'autres ethnies. Ils sont limités au nord et à l'est par les Bwaba et les Marka, à l'ouest par les Sénoufo, les Minyanka, et les Bolon, au sud-ouest par les Sambla, au sud par les Tiéfo et les Vigué. Le fait que leur pays n'a pas d'obstacles physiques a permis que ceux d'autres ethnies -- notamment les Mossis et Peuls -- viennent s'installer au milieu d'eux (SANOU 1978 : 1).

Les Konakama restent assez attachés à la religion traditionnelle. Ceux qui suivent ces pratiques sont plus nombreux que les chrétiens et les musulmans. Les statistiques nous le prouvent: selon M. PIERCE qui a travaillé pendant 30 ans parmi les konakama, il y a à peu près 50% de ceux qui suivent la religion traditionelle, 40% de musulmans et 10% de chrétiens (Pierce 1992:3). SANOU Dafrassi note un chiffre beaucoup plus élevé -- 84,6% -- pour ceux qui suivent la religion traditionnelle (SANOU 1978 : 11).

     Parlant de la religion traditionnelle, les konakama croit à une divinité suprême, le "Doo" (SANOU 1988 : 7). A part la vénération de cet être, ils ont une croyance basée sur l'adoration des ancêtres et des esprits afin d'obtenir ce qu'ils veulent. On doit même se demander jusqu'à quel point ceux qui se convertissent à l'islam et au christianisme ont vraiment abandonné les pratiques de la religion traditionnelle.

      Pour plus dʼinformation sur les konakama, lisez rapport sociolinguistique de Béatrice Tiendrebéogo